8 conseils pour lancer sa démarche RSE
Par Madissou Briat – Publié le 31/03/2023
(actualisé le 01/04/2025)

Mettre en place une démarche RSE est un objectif pour beaucoup d’entreprises mais le passage à l’action est plus compliqué. Voici nos conseils pour vous entamer sereinement votre virage durable.
Qu’est qu’une démarche RSE ?
La RSE est souvent spontanément associée aux préoccupations environnementales. Elle englobe en réalité divers champs d’action permettant aux entreprises de faire rimer croissance économique et engagement sociétal. La responsabilité sociétale des entreprises a gagné en ampleur depuis sa théorisation dans les années 1950 par Howard Bowen puis Archie B. Carroll dans The Pyramid of Corporate Social Responsibility.
Définition de la RSE
La RSE ou Responsabilité Sociétale des Entreprises est définie par la Commission européenne comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités (…) et leurs relations avec les parties prenantes ».
Le concept de RSE est d’abord un sujet de recherche des milieux universitaires au début de la seconde moitié du XXème siècle. Depuis, ce thème s’est peu à peu imposé dans les conseils d’administration et les briefs de communication. Les marques et institutions publiques sont de plus en plus nombreuses à mettre en avant leurs engagements sociétaux pour être en cohérence avec les aspirations de leurs publics. Mais de quoi est-il question exactement ?
Les 7 piliers de la RSE
La RSE est encadrée depuis 2010 par la norme internationale ISO 26 000 qui en définit le périmètre et les lignes directrices autour de 7 piliers :
- La gouvernance de l’organisation
- Les Droits de l’Homme
- Les relations et conditions de travail
- L’environnement
- La loyauté des pratiques
- Les questions relatives aux consommateurs
- Les communautés et le développement local
Une entreprise engagée dans la RSE vise donc à concilier sa viabilité économique et son impact positif sur la société. Et une démarche responsable est le moyen pour une entreprise ou une organisation de montrer que ses pratiques prennent en compte les enjeux du développement durable.
Ainsi, la RSE est une démarche propre à chaque entreprise. Pour être efficace et utile, elle doit s’appuyer sur le cœur d’activité et interroger l’impact économique, social et environnemental de l’entreprise.
De nouvelles obligations pour les entreprises
La pression s’accentue sur les entreprises.
Depuis 2014, les entreprises dépassant certains seuils sont contraintes de publier chaque année une déclaration de performance extra-financière, DPEF. Cet outil de pilotage de la stratégie RSE permet de mesurer ses progrès et de communiquer à la fois sur l’impact de ses activités et sur son mode de gouvernance de façon transparente envers ses parties prenantes, ses publics et de l’Etat.
La loi PACTE votée en mai 2019 précise que toutes les sociétés, indépendamment de leur taille ou de leur forme juridique, doivent prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux de leurs activités. Cette loi est venue renforcer le cadre réglementaire en vigueur afin de mieux prendre en compte la responsabilité sociétale des entreprises par des dispositifs incitatifs comme le statut d’entreprise à mission.
Fait notable, Euronext, principale place boursière de la zone euro, a dévoilé en mars 2021 une version RSE du CAC 40 face à la demande croissante pour les investissements verts. Ce nouvel indice baptisé CAC 40 ESG est composé de 40 valeurs retenues pour leurs critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
En 2024, la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) vient encadrer les exigences de reporting des grandes entreprises sur les sujets de durabilité. La CSRD vise une transparence sur les pratiques environnementales et sociales des entreprises vis-à-vis de leurs parties prenantes, en particulier les investisseurs, afin d’orienter les capitaux vers une finance plus responsable. Une version adaptée aux PME, la VSME est en cours de publication pour leur permettre de rendre compte de leurs impacts dans un cadre volontaire.
Comment mettre en place une démarche RSE ?
Être sensible au discours sur la responsabilité des entreprises est une bonne chose. Mais beaucoup d’entreprises, surtout les TPE et PME, naviguent à vue quand il s’agit de RSE. La question que l’on entend le plus suivant est « je ne sais pas par où débuter ni comment communiquer sur ma démarche ». C’est tout à fait normal. C’est pour cela que cet article répertorie huit leviers d’activation pour se lancer dans la voie responsable et durable.
8 conseils avant de se lancer
1 – Travailler sa raison d’être pour ancrer la RSE dans la stratégie de l’entreprise.
La RSE n’est par argument marketing ni une tendance sur laquelle surfer. C’est une démarche de fond qui nécessite d’interroger la chaîne de valeur d’une entreprise pour se forger une stratégie sur le long terme.
2 – Définir un responsable ou référent RSE qui aura la charge de coordonner la stratégie.
Il est indispensable d’avoir une personne ou une équipe dédiée au projet RSE. C’est la marque d’une association des équipes et cela favorisera d’autant plus leur contribution au projet. Pour les plus grosses structures, il est utile de nommer une équipe transversale qui représentera chaque service de l’entreprise.
3 – Analyser toute l’activité pour repérer les progrès à réaliser.
La stratégie RSE doit s’appuyer sur du concret. Il ne s’agit pas simplement d’un discours à travailler. Il faut également lui adjoindre des preuves pour que la démarche soit crédible.
4 – Nourrir sa stratégie avec une analyse de matérialité
Cette étape est essentielle pour définir les attentes internes et externes ainsi que pour prioriser les actions.
Le changement prend du temps et la RSE est une démarche progressive. Il faut identifier ses points forts et ses lacunes pour avoir la stratégie la plus efficace possible.
5 – Dresser une feuille de route avec des indicateurs
Avoir des indicateurs précis, atteignables et mesurables dans le temps est une étape incontournable pour justifier des progrès réalisés et piloter sa démarche dans le temps.
6 – Matérialiser la stratégie RSE et les engagements pris
Cela peut prendre la forme d’un rapport, d’une charte ou tout autre document de référence RSE. Ce document doit être en mesure de restituer les engagements RSE.
Il doit également rappeler le contexte de l’orientation stratégique vers des activités plus responsables. On peut le structurer autour des sept problématiques définies par la norme internationale ISO 26000 ou autour des trois piliers : social, environnemental et gouvernance.
7 – Ne pas craindre le changement ni de se distinguer
La RSE implique souvent une rupture avec les standards marketing mais c’est la clé pour faire passer le message que l’on s’inscrit dans une transition durable.
Des packagings plus sobres mais moins attrayants, l’abandon du plastique et des colorants alimentaires sont autant de rupture portant à conséquence pour une entreprise par exemple.
Il doit également rappeler le contexte de l’orientation stratégique vers des activités plus responsables. On peut le structurer autour des sept problématiques définies par la norme internationale ISO 26000 ou autour des trois piliers : social, environnemental et gouvernance.
8 – Oser communiquer sur ses actions de manière sincère pour justifier sa différence.
Il n’est pas nécessaire de s’enfermer dans un discours technique. Il faut surtout un récit d’engagement authentique. Explorer les terrains de l’humour ou de l’émotion sont des axes tout à fait exploitables. Et puisqu’aucune démarche n’est absolument parfaite, il ne faut pas hésiter à se lancer.
L’idée étant de faire passer le message suivant « même si tout n’est pas parfait, on y travaille sérieusement ».
Le greenwashing est donc à éviter absolument. Pas d’allégations sans preuves.
Quels sont les avantages d’une démarche responsable ?
Pour beaucoup d’entreprises, il est difficile de s’y retrouver parmi les normes, lois et différents labels existants. La crainte du greenwashing constitue une contrainte supplémentaire au passage à l’acte.
Pourtant, mettre en place une démarche RSE présente de nombreux avantages.
- Les relations avec les parties prenantes sont de plus en plus dictées par l’impératif de responsabilité.
- Afficher ses engagements permet de développer des opportunités de business par l’acquisition de nouveaux marchés.
- C’est aussi un levier pour renforcer sa marque employeur en attirant des talents et en fidélisant ses collaborateurs.
- L’image responsable des entreprises est un critère de plus en plus déterminant pour la nouvelle génération qui arrive sur le marché du travail. Elle constitue un pilier incontournable du sentiment d’appartenance aujourd’hui en net recul en France.
- Sur le plan financier, on peut envisager des économies non négligeables avec un plan de sobriété énergétique et une réduction des coûts en énergie par exemple.
Pourquoi il faut communiquer sur sa démarche RSE
Communiquer sur tous ces engagements est le socle d’une image de marque valorisée auprès de ses clients comme de ses partenaires commerciaux.
Mais comme dans toute démarche durable, la communication elle-même devra être responsable. Il faudra alors penser aux supports utilisés et aux moyens mis en œuvre. Par exemple, on pourra privilégier des solutions durables avec une meilleure empreinte carbone.
Vous avez des questions sur les démarches responsables ? N’hésitez pas à nous contacter pour organiser un RDV découverte autour de vos enjeux.

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